A l’âge de 5 ans, Danny Florence perd ses deux jambes, une main et plusieurs doigts.
«Je me souviens d’avoir toujours été à l’extérieur, sur mon vélo ou mes rollers. Un jour, ma cheville a commencé à me faire mal. Je suis allé me coucher et pendant la nuit, j’ai commencé à avoir des hallucinations et des spasmes». Danny avait contracté une méningite. Plongé dans un coma artificiel, il ne se souvient de rien jusqu’à son réveil huit semaines plus tard. Pendant ce temps, les médecins ont dû amputer ses membres pour lui sauver la vie. Il a dû réapprendre à parler, à boire et à s’habituer à la douleur. Lorsqu’il s’est rendu compte qu’il avait perdu ses jambes, sa première pensée a été qu’il ne pourrait plus faire de vélo.
«Ma mère m’a emmené à l’hôpital tous les jours pendant deux ans pour que je puisse bénéficier de physiothérapie dans le cadre de ma réadaptation. Au bout de trois mois, les médecins m’ont donné des prothèses basiques de jambe et après un certain temps j’ai appris à marcher avec. Aujourd’hui, j’utilise un fauteuil roulant motorisé parce que je ne peux pas marcher loin. Je n’ai rien fait pour remédier à l’absence de ma main jusqu’à ce que j’atteigne 11 ou 12 ans et que j’en prenne conscience ».
Malheureusement, l’hôpital n’a pu offrir que deux options: une prothèse corporelle avec une pince ou une main « mannequin » sans fonctionnalité. Après avoir porté plusieurs jours la lourde prothèse passive, Danny décide ne plus l’utiliser. « C’était pire que de ne pas avoir de main ».
« Je me suis toujours bien débrouillé avec une seule main, mais quand mon fils Joshua est arrivé il y a 10 mois, j’ai réalisé que je pouvais faire beaucoup plus avec deux[nbsp]! » Danny et sa compagne Danielle avaient prévu d’avoir des difficultés avec les tâches délicates comme changer la couche et habiller le bébé. Cependant, Danny n’avait pas réalisé à quel point le fait de ne pas faire ces gestes affecteraient le lien avec son fils.
Danny avait entendu parler d’une société appelée Open Bionics. Basée à Bristol, cette société est un concepteur et fabricant de membres prothétiques abordables, plusieurs fois récompensée. Open Bionics est à l’origine de la production du premier bras bionique au monde, certifié médicalement et imprimé en 3D.
La société travaille avec maxon depuis sa création en 2015. maxon a conçu et produit l’actionneur pour les doigts du Hero Arm (chaque doigt utilise un moteur maxon DCX 12L). L’actionneur se compose d’un moteur DC entraînant un réducteur personnalisé, d’une vis et d’un écrou, développés pour la vitesse de chaque utilisateur.
Comme les muscles génèrent des signaux électriques lorsqu’ils se contractent, ils créent un mouvement quand ils sont connectés aux électrodes dans la prothèse. Les mains adultes requièrent 4 moteurs DC contre 3 pour la main d’un enfant, beaucoup plus petite. Comme l’espace est limité, Open Bionics a choisi le DCX 12 mm de maxon car c’est le moteur DC le plus compact avec la plus haute densité de puissance sur le marché. La société est également en mesure d’obtenir des échantillons rapidement en utilisant le configurateur en ligne de maxon.
Bien qu’Open Bionics propose Hero Arms dans différents designs, dont ceux de Disney, Danny a choisi la couverture noire élégante pour s’harmoniser avec ses jambes. « Quand j’étais plus jeune, on m’a donné des collants couleur peau et du rembourrage pour que mes jambes aient l’air « réelles » mais ils raccrochaient beaucoup et ce n’était pas pratique. J’avais l’habitude de me garer sur les places handicapées et de me faire maltraiter par des gens qui ne se rendaient pas compte que je n’avais pas de jambes. Maintenant, je porte des shorts tout le temps et je ne me fais pas maltraiter.
« De nos jours, les prothèses sont bien plus belles et tous mes neveux et nièces pensent que je suis bionique ! »
Danny admet néanmoins appréhender la réaction de Joshua à sa nouvelle main. « Il adore mes prothèses de jambes, il est tout excité et rit quand je les mets, il aime les toucher. »
Danny a deux espoirs pour sa nouvelle main. Il souhaite renforcer le lien entre son fils et lui et, surtout, il veut accroître la publicité pour la main elle-même.
« Cette technologie devrait être offerte à tout le monde. Cela change la vie, non seulement pour le côté physique évident mais aussi pour le côté mental. Les personnes qui perdent des membres peuvent devenir très déprimées, luttant contre la douleur continue et pleurant la vie qu’elles avaient avant. Ils peuvent même envisager le suicide. Cette main a des avantages tellement énormes qu’elle devrait être disponible sur le Service National de Santé et je veux aider la cause pour que cela se produise. »
L’adéquation du contrôle myoélectrique est déterminée par l’ajustement entre le moignon et la prothèse. Danny a été surpris lorsqu’il a essayé le bras pour la première fois car il a pu l’utiliser immédiatement, même s’il faisait appel à des muscles qu’il n’avait pas utilisés depuis 21 ans !