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Le développement de l’exosquelette MOTION :
Depuis notre premier article sur l’exosquelette dédié au bien-être des enfants, le projet Junia a fait d’importants pas en avant. L’équipe de recherche a effectué des tests concluants sur des adultes, développant un système de marche automatique avec un transfert de masse d’un pied à l’autre. Avec ses résultats prometteurs, l’équipe a entrepris de soumettre les travaux à un comité d’éthique pour obtenir l’autorisation de réaliser les tests sur les enfants.
Membres de l'équipe Junia et le logo du projet MOTION de l'interreg des 2 Mers
À la suite de la rédaction des documents pour le comité d’éthique, des tests électriques et de compatibilité électromagnétique ont été réalisé pour garantir la sécurité et l’efficacité du système. Ainsi, le projet a pu être transmis aux instances compétentes en Hollande pour approbation, dans l’attente de la validation des instances françaises. Bien que cette étape prenne du temps, l’équipe reste confiante sur l’obtention d’un feu vert pour poursuivre leurs recherches.
Grâce au succès du projet Interreg 2 mers MOTION, il a été montré que l’usage de nouvelles technologies comme les exosquelettes donne une nouvelle dimension à la réadaptation d'enfantsatteints de troubles neurologiques en unité de réadaptation.
Des avancées technologiques significatives
La recherche et le développement ont permis d’obtenir des avancées significatives dans le contrôle des exosquelettes. L’intelligence artificielle et le deep learning sont désormais utilisés pour contrôler les trajectoires de marche, offrant ainsi des possibilités de marches plus personnalisées. Ces progrès ouvrent de nouvelles perspectives pour une réhabilitation motrice plus efficace et individualisée.
Changer la vie de milliers d’enfants avec les moteurs maxon.
Pour concevoir cet exosquelette efficace plusieurs critères doivent être pris en compte. Tout d'abord, il est essentiel d'obtenir un bon rapport de puissance/poids afin de garantir une structure légère. Ensuite, il est primordial d'adopter un design compact qui n'entrave pas les mouvements de l'utilisateur. Il est également nécessaire d'incorporer des réducteurs capables de gérer des couples importants.
Il est essentiel d'avoir une motorisation offrant un couple et une accélération performante. De plus, il est nécessaire de minimiser la consommation énergétique tout en assurant une accessibilité aux paramètres de contrôle. C'est pourquoi l'équipe Junia a choisi d'utiliser les motorisations haute performance de maxon. Ces dernières sont utilisées pour actionner les 6 articulations, avec 2 par hanches et 1 par genou.
Les moteurs plats EC 60 et EC 90 ainsi que les cartes EPOS4 de maxon permettent de contrôler l’exosquelette : la mise en réseau des moteurs étant assurée par les drivers EPOS4 EtherCAT. Chaque jambe de la structure comporte 3 moteurs maxon avec réducteur, un pour les genoux, et deux pour la hanche ainsi que 3 cartes EPOS 4 (permettant une commande de positionnement modulaire et numérique). Elles permettront de tester les algorithmes de contrôle de l’équilibre durant la marche.
La collaboration entre Junia et maxon France.
L’exosquelette nécessite des besoins précis dont seul maxon peut répondre avec des produits d’une grande qualité et fiabilité. maxon commercialise les moteurs ainsi que les contrôleurs développer pour les moteurs maxon. Une combinaison qui convient parfaitement au projet. « Nous avons consulté les articles de blog sur les exosquelettes, la robotique, nous savons que les produits maxon sont beaucoup utilisés. Nous voulions la qualité des moteurs maxon, suite à nos calculs, les produits maxon répondaient parfaitement à notre besoin ».
Une grande nouvelle pour le projet
La suite du projet MOTION est nommé Re:Home, pour Réhabilitation Home. Ce projet vise à allier et améliorer les technologies développées et ajouter le suivi à domicile pour les valider, les démocratiser et augmenter la qualité de vie. Avec un budget total de 8 millions d’euros et 14 partenaires, Re:Home est composé d’une équipe d'experts aux profils cliniques et techniques (technologies de réadaptation, robotisées, technologies de l'information, la santé en ligne...) et de centres de réadaptation.
L’équipe est partie du constat que 12 000 enfants atteints de ces troubles présentent des problèmes permanents, avec une mobilité très limitée. Il est urgent de proposer des traitements à domicile afin de poursuivre la réadaptation hors de l’hôpital. Il vise à améliorer les pratiques de réadaptation en développant des solutions innovantes et en les mettant à l’épreuve. Dans les faits, le projet se concentre sur la mise en place d’une infrastructure permettant la mobilité à domicile de manière sûre et contrôlée, sur la base du suivi des données de santé, du retour d'information personnalisé, du suivi des progrès en matière de réadaptation et du suivi du bien-être.
3 moteurs maxon par jambe avec réducteur, un pour le genoux et deux pour la hanche
Le projet Re:Home fait partie du programme Nord-Ouest Europe, permettant d’élargir la portée du projet en impliquant l’Allemagne et certaines régions hollandaises. L’objectif est de franchir une nouvelle étape dans le développement des machines de réhabilitation, en réalisant des tests dans différents pays européens et en établissant des normes et pratiques communes. Cela permettra de comparer les résultats et évaluer l’efficacité des systèmes de réhabilitation.
En intégrant l’utilisation de l’exosquelette, Re:Home cherche à évaluer l’impact de ces technologies sur l’autonomie et la qualité de vie des utilisateurs. En se concentrant sur la réadaptation et les soins à domicile, l’objectif est de réduire les coûts des soins hospitaliers ainsi que le risque d’éventuelles complications. Cette approche permettra également de recueillir des données précieuses sur l'utilisation de l'exosquelette et de la combinaison intelligente dans des conditions réelles, permettant d’améliorer et affiner les fonctionnalités pour répondre aux besoins des patients.
Les perspectives pour l’équipe Junia :
L'avenir s'annonce prometteur pour le projet Junia et le programme Re:Home. Les avancées technologiques combinées aux collaborations internationales favorisent la diffusion de ces solutions novatrices à travers l'Europe. Des perspectives dès la fin d’année 2023 « On espère faire des tests sur les enfants d’ici la fin de l’année en Hollande. C’est vraiment mon plus grand souhait avec la réalisation de Re:Home également. » nous raconte de manière passionnée Laurent Peyrodie, enseignant-chercheur et membre de l’équipe Junia. Cela ouvre la voie à une révolution dans le domaine de la réhabilitation motrice, offrant de nouvelles perspectives pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de lésions cérébrales et favoriser leur réintégration sociale.
Les résultats attendus pour le projet Re:Home sont les suivants :
- Adaptation personnalisée et continue de la réadaptation grâce à la mise en œuvre d'une plateforme informatique, qui sera testée dans 4 pays européens, et qui s'intègrera harmonieusement au domicile.
- Suivi continu des progrès de la réadaptation, permettant une approche unifiée de la réadaptation.
- Le développement d'un nouvel écosystème autour de la réhabilitation des enfants.
- Un exosquelette pour la rééducation à domicile combiné à une surveillance intelligente.
- Plusieurs centres de réhabilitation faisant office de centres de référence pour leur pays.
Pour conclure, le projet Junia et le programme Re:Home représentent des avancées significatives dans le domaine de la réhabilitation motrice. Grâce à des développements technologiques de pointe et à des collaborations internationales, ces initiatives offrent de nouvelles possibilités de traitement et d'accompagnement pour les patients.
Vidéo projet MOTION : 10 pas en automatique
